Les jeunes utilisent une forme de langage qui leur est propre et en perpétuelle mutation, qualifiée souvent de langage jeune. Ce faisant, ils constituent un facteur important de changement...Show moreLes jeunes utilisent une forme de langage qui leur est propre et en perpétuelle mutation, qualifiée souvent de langage jeune. Ce faisant, ils constituent un facteur important de changement linguistique. Les études existantes démontrent l’existence de ce phénomène en se concentrant sur les jeux sur le lexique comme le verlan, la troncation ou l’emprunt à d’autres langues. Ce mémoire porte sur ce qui semble constituer un jeu morphosyntaxique très présent dans le langage jeune contemporain, celui de la recatégorisation, et plus particulièrement la recatégorisation de l’adjectif en adverbe. On rencontre en effet fréquemment l’emploi de certains adjectifs à la place des adverbes en - ment leur correspondant (j’ai total planté à la place de j’ai totalement planté). J’identifie dans ce travail 15 adjectifs autorisant cet emploi. Je démontre qu’il s’agit de cas de recatégorisation et non d’apocopes et classe les 15 adjectifs en 2 groupes en fonction de leur rôle dans la phrase. Pour 8 d’entre eux, utilisés comme adverbes d’intensité, et sur lesquels porte la majeure partie de ce travail, je propose que la recatégorisation soit le moyen choisi par les jeunes pour se créer de nouveaux marqueurs d’intensité percutants, selon le besoin constant, largement reconnu dans la littérature, de renouvellement de cette classe de mots. Pour les 7 autres adjectifs adverbialisés, dont les correspondants en -ment sont des adverbes de manière verbaux, je suggère que leur emploi (se laver rapide ou faire quelque chose tranquille) engendre un transfert de modification du verbe vers le sujet et que cela pourrait s’insérer dans une dynamique plus large de besoin d’expression par le locuteur de son attitude face à l’action, besoin créé par un emploi intensif des émoticônes.Show less
The present thesis investigates how West-Frisian expresses low quantities or amounts. The thesis provides evidence in favor of a claim made in Hoekstra, J. (2000) in a reaction to Doetjes (1998)....Show moreThe present thesis investigates how West-Frisian expresses low quantities or amounts. The thesis provides evidence in favor of a claim made in Hoekstra, J. (2000) in a reaction to Doetjes (1998). This claim states that the West-Frisian quantity expression in bytsje ‘a bit’ is compatible with mass nouns as well as count plurals. This is due to an ambiguity inherent to this West-Frisian quantity expression such that it can have a meaning similar to a bit as well as few/little. Similar to counterparts of this quantity expression in related languages such as English, Dutch and German (resp.: a bit, een beetje and ein bisschen), the mass-only restriction applies to West-Frisian in bytsje in its reading similar to a bit as well. In the reading similar to few/little on the other hand, West-Frisian in bytsje does not adhere to the mass-only puzzle as proposed by Doetjes (1998), instead, in bytsje is compatible with count plurals as well as Hoekstra, J. (2000) states. In those cases, as Hoekstra, J. (2000) states and data collected for the present paper shows, the West-Frisian quantity expression in bytsje seems to range from being ambiguous between having a negative and a positive reading and having only a probable negative reading. This compatibility of in bytsje (a bit) with count plurals is hypothesized to be related with the disappearance of the simplex low-degree quantifier min (few/little) in contemporary West-Frisian. Furthermore, through comparing the properties of three distinct West-Frisian quantity expressions (in bytsje ‘a bit’, net folle ‘not many/much’ and in pear ‘a few’) the ambiguities for substituting min for in bytsje are laid bare. Based on these arguments, the present thesis claims that the simplex quantity expression min has been replaced not only by in bytsje and net folle as Hoekstra, J. (2000) proposes, but also by in pear to account for these ambiguities. A language analysis seems to indicate that each quantity expression in West-Frisian has its own distinct role in the quantity system of this language which provides evidence that while in bytsje is compatible with count plurals, this compatibility shows a highly limited distribution.Show less